Anton Alvarez

Anton Alvarez produit ses formes au moyen de systèmes et d’outils qu’il invente et qui font partie intégrante de son œuvre. Tour à tour artiste, artisan et ingénieur, il a conçu la « Thread Wrapping Machine » qui permet d’assembler toutes sortes d’objets par un fil enduit de colle, et de créer ainsi des meubles fonctionnels ou des assemblages abstraits. Dans le même esprit, ses sculptures en céramique résultent d’un processus ingénieux : l'argile passe à travers une extrudeuse – une presse à céramique auto-construite de 3 tonnes – puis tombe sur une plate-forme dont la hauteur et le mouvement varient. Anton Alvarez allie ainsi toujours une innovation technologique à un savoir-faire artisanal, brouillant les distinctions entre production mécanique et artisanat. Et s’il impose une technique à la matière, il lui laisse ensuite le pouvoir de s’exprimer, pour un résultat où l’aléatoire a toujours sa place. Ses formes et textures semblent dictées par la nature et croître d'elles-mêmes, tels des êtres vivants. Cette prise en compte du hasard dans le processus place Anton Alvarez dans le sillage des surréalistes (Max Ernst, André Masson) et des artistes Fluxus.

Basé à Stockholm, le suédo-chilien Anton Alvarez (né en 1980) est diplômé du Royal College of Art de Londres depuis 2012. Il a bénéficié d’expositions individuelles notamment au musée Vandalorum, Suède (2021), à la gallerie Larsen Warner, Suède (2019), à l’Espace Muraille à Genève (2018), au National Centre for Craft and Design au Royaume-Uni (2016), à l’institut Xue Xue à Taipei (2016) et au Salon 94 à New York (2015). En 2019, Alvarez a participé à la 10e Biennale coréenne de la céramique. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées de premier plan, ainsi que dans les collections publiques du Nationalmuseum de Stockholm, du Röhsska Museum à Göteborg et du Denver Art Museum (États-Unis).