Laurent Le Deunff (né en 1977, vit et travaille à Bordeaux) développe un lexique artsitque ayant pour prédilection des motifs inspirés par la nature, embrassant aussi bien des figures animalières que des objets naturels revisités par la main de l’Homme. Ses sculptures se caractérisent par l’emploi de matériaux bruts que l’artiste n’hésitent pas à façonner directement : bois massif, terre cuite, carton-pâte…
Le titre de cette double exposition – « Animaux fabuleux, Créatures imaginaires » – reprend la traduction française du titre de l’ouvrage éponyme de Willy Ley (1906-1969), fondateur de la cryptozoologie. Oscillant constamment entre science objective et mythologie, la cryptozoologie consiste à recenser des animaux fantastiques dont l’existence ne peut être prouvée de manière irréfutable, et dont les « traces » parcellaires ne subsistent qu’à travers certaines représentations ancestrales ou des témoignages souvent trompeurs.
En écho aux figures animales singulières d’époque romane que l’on retrouve à Vienne, l’exposition au cloître Saint-André-le-Bas propose des représentations d’animaux curieux et des objets insolites – parfois à la lisière de l’informe – issus des collections des Musées de Vienne et de l’imaginaire de Laurent Le Deunff, prouvant que le temps et l’art sont propices à des allers et retours passionnants entre l’histoire des formes, des sens et des interprétations.
Au Centre d’art contemporain La Halle des bouchers, Laurent Le Deunff déploie un ensemble d’œuvres récentes et produites spécifiquement : des sculptures où la faune et la flore jouent un rôle prépondérant, à l’image de grands planimètres en tilleul qui viennent scander l’espace.
Commissaires de l’exposition : Marc Bembekoff et Elsa Gomez