Olaf Breuning
Enfant terrible de l’art, Olaf Breuning pose un regard désenchanté sur le monde, dont il livre une satire absurde et faussement idiote. Son œuvre s’appréhende comme une sorte de journal intime, où le quotidien agit comme moteur et l’humour comme carburant, bricolé avec les moyens du bord et une bande d’amis. Au moyen d’un style flirtant volontiers avec la caricature, son corpus révèle un souci continu de l’impact de l’homme sur la nature. Adepte d’un art très direct et volontairement régressif, Olaf Breuning pratique la photographie, le film, la céramique, la gravure, le dessin. Plus récemment, la peinture a fait son apparition dans son corpus : couleurs et motifs candides, voire enfantins, sont appliqués au moyen de tampons taillés dans du bois massif, donnant à ses compositions très rythmées l’aspect rustique de la gravure sur bois et le primitivisme de l’art brut.
Né en 1970 à Schaffhausen (Suisse), Olaf Breuning s’est installé aux États-Unis au tournant des années 2000. Il vit et travaille dans le nord de l’État de New York. Il a eu des expositions personnelles au NRW-Forum, Düsseldorf, au Palais de Tokyo, Paris, à la Chisenhale Gallery, Londres, et au Paul Klee Museum, Berne. Il a participé à la Biennale du Whitney en 2008 et à des expositions collectives au Museum of Modern Art, New York, au Centre Pompidou, Paris, à la Haus der Kunst, Munich, à la Kunsthalle Zurich, au Walker Art Center, Minneapolis, au Jeu de Paume, Paris, au KW Institute for Contemporary Art, Berlin, à la Whitechapel Gallery, Londres, et au Mori Art Museum, Tokyo.