Olaf Breuning
Still Complaining Forest

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    Le désastre écologique ne se prête pas particulièrement à l’humour. Ne vous méprenez pas, si l’humanité était anéantie, je trouverais ça hilarant, mais je ne suis pas un chic type. Pourtant, même moi, je ne trouve pas drôle que, sans y être pour rien, jungles, animaux et peuples indigènes soient anéantis par les effets de l’industrie et du consumérisme. Par ailleurs, je n’imagine pas la catastrophe environnementale comme un globe terrestre prêt à basculer dans un précipice (The Edge, 2024), à la manière d’un rocher dans un dessin animé Loony Tunes sur le point d’aplatir un personnage en contrebas. Mais je n’ai pas l’imagination comique d’Olaf Breuning.

    • Olaf Breuning
    • Fire, Ultimate dance 20240713  (in collaboration with MuDA) , 2024
    • Vidéo
    • Olaf Breuning
    • Silence #4 , 2024
    • Monotype, acrylique sur toile
      • 95 ×
      • 75 ×
      • 3.5 ×
      •  cm
      /
      • 37 3/8 ×
      • 29 1/2 ×
      • 1 3/8 ×
      •  pouces

    • Olaf Breuning
    • Sunny , 2019
    • Vidéo

    En préférant combiner sa mission écologique avec le divertissement et l’accessibilité, l’œuvre de Breuning semble s’aligner avec les tendances post-critiques des deux dernières décennies. Des penseurs tels que Rita Felski et Bruno Latour ont affirmé que les critiques de l’idéologie et du langage sont devenues trop élitistes, autoréférentielles et pessimistes dans leur problématisation des idées, oubliant le plaisir et l’attachement, qui sont particulièrement nécessaires lorsqu’il s’agit d’aborder des problèmes urgents. Latour soutient que la critique a eu un effet négatif sur les campagnes environnementales, en sapant l’idée de vérités ou d’essences universelles, ce qui a permis aux climatosceptiques d’affirmer que les faits du réchauffement climatique sont des constructions sociales, ouvertes au débat.

    • Olaf Breuning
    • Leave Me Alone , 2024
    • C-Print
      • 124 ×
      • 155 ×
      •  cm
      /
      • 48 13/16 ×
      • 61 ×
      •  pouces
      •  non encadré
      • 130.6 ×
      • 161.8 ×
      • 5.2 ×
      •  cm
      /
      • 51 7/16 ×
      • 63 11/16 ×
      • 2 1/16 ×
      •  in
      •  framed

    • Olaf Breuning
    • Still Complaining Forest , 2024
    • C-Print
      • 124 ×
      • 155 ×
      •  cm
      /
      • 48 13/16 ×
      • 61 ×
      •  pouces
      •  non encadré
      • 130.6 ×
      • 161.8 ×
      • 5.2 ×
      •  cm
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      • 51 7/16 ×
      • 63 11/16 ×
      • 2 1/16 ×
      •  in
      •  framed
    • Olaf Breuning
    • No Astroid , 2024
    • C-Print
      • 124 ×
      • 155 ×
      •  cm
      /
      • 48 13/16 ×
      • 61 ×
      •  pouces
      •  non encadré
      • 130.6 ×
      • 161.8 ×
      • 5.2 ×
      •  cm
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      • 51 7/16 ×
      • 63 11/16 ×
      • 2 1/16 ×
      •  in
      •  framed

    L’art de Breuning nous montre que la critique n’implique pas de sacrifier le plaisir. Son travail est irrévérencieux – il se moque des problèmes en même temps qu’il s’en empare. Il traite les questions environnementales avec sérieux, au sens où ces questions sont importantes et dignes d’attention, mais il ne prend pas les représentations écologiques au sérieux, les abordant sans la révérence solennelle et le respect inconditionnel qu’implique le sérieux. En bref, si on se demande si Breuning est sincère ou non, la réponse est « oui et non ».

    La naïveté des exagérations cartoonesques de Breuning nous assure de sa sincérité – il est vraiment préoccupé et n’est pas capable de duplicité. Malgré cela, cette exagération grotesque insère une touche d’ironie qui sépare l’image et le texte, l’image et le message.

    • Olaf Breuning
    • Pink Flowers , 2021
    • Gravure sur bois, acrylique sur toile
      • 160 ×
      • 130 ×
      • 3.5 ×
      •  cm
      /
      • 63 ×
      • 51 3/16 ×
      • 1 3/8 ×
      •  pouces


    • Olaf Breuning
    • Generation , 2024
    • C-Print
      • 124 ×
      • 155 ×
      •  cm
      /
      • 48 13/16 ×
      • 61 ×
      •  pouces
      •  non encadré
      • 130.6 ×
      • 161.8 ×
      • 5.2 ×
      •  cm
      /
      • 51 7/16 ×
      • 63 11/16 ×
      • 2 1/16 ×
      •  in
      •  framed

    • Olaf Breuning
    • Pink Wind , 2024
    • Acrylique sur toile
      • 95 ×
      • 75 ×
      • 3.5 ×
      •  cm
      /
      • 37 3/8 ×
      • 29 1/2 ×
      • 1 3/8 ×
      •  pouces
    • Olaf Breuning
    • Wave Land , 2024
    • Acrylique sur toile
      • 95 ×
      • 75 ×
      • 3.5 ×
      •  cm
      /
      • 37 3/8 ×
      • 29 1/2 ×
      • 1 3/8 ×
      •  pouces
    • Olaf Breuning
    • Red Mushrooms , 2023
    • Acrylique sur toile
      • 95 ×
      • 75 ×
      • 3.5 ×
      •  cm
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      • 37 3/8 ×
      • 29 1/2 ×
      • 1 3/8 ×
      •  pouces
    • Olaf Breuning
    • Invasion , 2023
    • Acrylique sur toile
      • 95 ×
      • 75 ×
      • 3.5 ×
      •  cm
      /
      • 37 3/8 ×
      • 29 1/2 ×
      • 1 3/8 ×
      •  pouces

    • Olaf Breuning
    • The Edge , 2024
    • C-Print
      • 155 ×
      • 124 ×
      •  cm
      /
      • 61 ×
      • 48 13/16 ×
      •  pouces
      •  non encadré
      • 161.8 ×
      • 130.6 ×
      • 5.2 ×
      •  cm
      /
      • 63 11/16 ×
      • 51 7/16 ×
      • 2 1/16 ×
      •  in
      •  framed

    Enfant terrible de l’art, Olaf Breuning pose un regard désenchanté sur le monde, dont il livre une satire absurde et faussement idiote. Son œuvre s’appréhende comme une sorte de journal intime, où le quotidien agit comme moteur et l’humour comme carburant, bricolé avec les moyens du bord et une bande d’amis. Au moyen d’un style flirtant volontiers avec la caricature, son corpus révèle un souci continu de l’impact de l’homme sur la nature. Adepte d’un art très direct et volontairement régressif, Olaf Breuning pratique la photographie, le film, la céramique, la gravure, le dessin. Plus récemment, la peinture a fait son apparition dans son corpus : couleurs et motifs candides, voire enfantins, sont appliqués au moyen de tampons taillés dans du bois massif, donnant à ses compositions très rythmées l’aspect rustique de la gravure sur bois et le primitivisme de l’art brut.

    Né en 1970 à Schaffhausen (Suisse), Olaf Breuning s’est installé aux États-Unis au tournant des années 2000. Il vit et travaille dans le nord de l’État de New York. Il a eu des expositions personnelles au NRW-Forum, Düsseldorf, au Palais de Tokyo, Paris, à la Chisenhale Gallery, Londres, et au Paul Klee Museum, Berne. Il a participé à la Biennale du Whitney en 2008 et à des expositions collectives au Museum of Modern Art, New York, au Centre Pompidou, Paris, à la Haus der Kunst, Munich, à la Kunsthalle Zurich, au Walker Art Center, Minneapolis, au Jeu de Paume, Paris, au KW Institute for Contemporary Art, Berlin, à la Whitechapel Gallery, Londres, et au Mori Art Museum, Tokyo.