Moffat Takadiwa
The Reverse Deal

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    • Moffat Takadiwa
    • Colonial product V , 2023
    • Touches de clavier en plastique
      • 121 ×
      • 92 ×
      •  cm
      /
      • 47 5/8 ×
      • 36 1/4 ×
      •  pouces

    Moffat Takadiwa a installé son studio à Mbare, un quartier populaire de la banlieue d'Harare dont l'économie informelle est en partie basée sur le recyclage d'objets électroniques et la vente de produits de seconde main importés d'Europe. Depuis une dizaine d'années, il collecte des claviers d'ordinateurs, des brosses à dents usagées, des tubes de dentifrice vides, des barillets de stylos, mais aussi des bouchons de bouteilles, des poignées de seaux, des cuillères en plastique, etc. Récemment, des boucles de ceintures ou des fermetures éclair ont fait leur apparition dans des tapisseries géantes exposées dans le cadre du pavillon national du Zimbabwe à la Biennale de Venise 2024.

    • Moffat Takadiwa
    • White toothpaste b , 2024
    • Tubes de dentifrice en plastique, billets démonétisés et boucles de ceinture en métal
      • 55 ×
      • 50 ×
      • 50 ×
      •  cm
      /
      • 21 5/8 ×
      • 19 11/16 ×
      • 19 11/16 ×
      •  pouces
    • Moffat Takadiwa
    • The tobacco farms , 2024
    • Touches de clavier d'ordinateur et de calculatrice en plastique, bouchons de bouteille en plastique et têtes de brosse à dents
      • 200 ×
      • 145 ×
      • 5 ×
      •  cm
      /
      • 78 3/4 ×
      • 57 1/16 ×
      • 1 15/16 ×
      •  pouces


    • Moffat Takadiwa
    • Yellow for Gold , 2024
    • Touches de clavier, tête de brosse à dents en plastique et boucle de ceinture
      • 236 ×
      • 189 ×
      • 10 ×
      •  cm
      /
      • 92 15/16 ×
      • 74 7/16 ×
      • 3 15/16 ×
      •  pouces
    • Moffat Takadiwa
    • White Circle , 2023
    • Touches de clavier en plastique
      • 177 ×
      • 177 ×
      •  cm
      /
      • 69 11/16 ×
      • 69 11/16 ×
      •  pouces

    Le cercle, omniprésent dans l’œuvre de Moffat Takadiwa, fait référence à une forme que l'on trouve dans de nombreux objets usuels, mais aussi aux contours du Grand Zimbabwe, la légendaire cité médiévale, aujourd’hui en ruines, centre d'un empire qui couvrait le Zimbabwe et le Mozambique actuels. La charge esthétique de ses œuvres – qui empruntent les motifs et les couleurs de différentes cultures de son pays – sous-tendent une critique sévère des rémanences d'un passé colonial encombrant, tout en louant les groupes de résistances qui les ont combattues.

    • Moffat Takadiwa
    • The water vessels , 2024
    • Touches de clavier, barillets de stylo et poignées de seaux en plastique
      • 180 ×
      • 775 ×
      • 35 ×
      •  cm
      /
      • 70 7/8 ×
      • 305 1/8 ×
      • 13 3/4 ×
      •  pouces

    Dans le cas de Moffat Takadiwa, le déclic remonte à 2015, lors des manifestations du mouvement « Rhodes Must Fall » qui a remis en question la prédominance d'une vision occidentale du monde dans le curriculum des universités sud-africaines. Il comprend, à ce moment-là, qu'il est temps pour lui également de trouver sa propre voie à travers un langage artistique qui puise sa source dans son contexte socio-culturel local. Au moyen de touches de claviers d'ordinateurs, présentes dans la majorité de ses œuvres, Moffat Takadiwa commence à créer un nouveau vocabulaire « décolonisé ». À travers ses mosaïques polychromes dont les éléments sont reliés avec des fils de pêche, il construit inlassablement des connections entre le passé et le présent, entre les savoirs ancestraux d'hier et les sociétés urbaines d'aujourd'hui. Chaque nouvelle production est un récit qui nous invite à percevoir l’interdépendance des communautés par-delà les siècles, par-delà les territoires.

    • Moffat Takadiwa
    • KoreKore Handwriting III , 2023
    • Touches de clavier et têtes de brosses à dents en plastique
      • 256 ×
      • 172 ×
      •  cm
      /
      • 100 13/16 ×
      • 67 11/16 ×
      •  pouces

    • Moffat Takadiwa
    • Age of Exploration , 2024
    • Touches de clavier et tête de brosse à dents en plastique
      • 110 ×
      • 240 ×
      • 5 ×
      •  cm
      /
      • 43 5/16 ×
      • 94 1/2 ×
      • 1 15/16 ×
      •  pouces

    Les œuvres de Moffat Takadiwa s'apparentent à des algorithmes produisant inlassablement des variantes d'un même récit. Elles archivent méthodiquement le trajet de marchandises revenues s'échouer en Afrique. Extraites sur le continent à l’état de matières premières, elles sont exportées vers l’Europe ou la Chine pour y être manufacturées. À l’occasion de leur « retour au pays », Moffat Takadiwa les métamorphose en objets précieux, dont certains feront, à nouveau, le voyage vers l'Occident, à destination des musées et collectionneurs.

    — N’Goné Fall

    • Moffat Takadiwa
    • Belt re-simbi/ metal belt , 2024
    • Touches de clavier d'ordinateur et de calculatrice en plastique et boucles de ceinture
      • 145 ×
      • 365 ×
      • 15 ×
      •  cm
      /
      • 57 1/16 ×
      • 143 11/16 ×
      • 5 7/8 ×
      •  pouces

    • Moffat Takadiwa
    • Water vehicle , 2024
    • Touches de clavier en plastique et œillets de bouton en métal
      • 75 ×
      • 160 ×
      • 5 ×
      •  cm
      /
      • 29 1/2 ×
      • 63 ×
      • 1 15/16 ×
      •  pouces

    Moffat Takadiwa crée des sculptures de grande envergure à partir de matériaux trouvés dans les décharges, majoritairement des déchets informatiques, des bouchons plastiques, des brosses à dents et des tubes de dentifrice. Après collecte et tri de ces objets réunis par formes et couleurs, toujours en très grande quantité, l’artiste tisse ensemble ces rebuts en de riches tentures. Suspendues aux murs, ces étoffes post-industrielles aux formes organiques atteignent par leur préciosité une aura d’objets totémiques ou ritualisés.

    Né en 1983, Moffat Takadiwa vit et travaille dans le quartier de Mbare à Harare, l'un des plus grands centres de recyclage et d’économie informelle du pays. Appartenant à la génération née après l’indépendance, il traduit dans son œuvre ses préoccupations liées aux questions de consommation, d’inégalité, de post-colonialisme et d’environnement. Dès ses débuts, il fait de sa pratique artistique un levier pour la réhabilitation de sa communauté, en travaillant avec de jeunes artistes et créateurs locaux, dans la perspective de fonder le premier quartier artistique au monde employant des matériaux reconvertis.

    Une exposition monographique lui est consacrée à la National Gallery of Zimbabwe, Harare, en 2023. En 2024, il présente sa première exposition dans une institution française à la Galerie Édouard Manet, Gennevilliers, et représente le Zimbabwe à la 60e Biennale de Venise. Il a également exposé de nombreuses fois à l’étranger, notamment au Craft Contemporary (USA), au Moore Building à l’occasion de l’exposition organisée par Jeffrey Deitch et Gagosian à Miami (USA), au ARoS Kunstmuseumat, Aarhus (DK), au MACAAL, Marrakech (MA) et au Museum Arnhem (NL).