Asami Shoji
October, Much Ado About Nothing

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    • Asami Shoji
    • 24.6.3 , 2024
    • Huile sur toile
      • 145 ×
      • 89.3 ×
      • 3.4 ×
      •  cm
      /
      • 57 1/16 ×
      • 35 3/16 ×
      • 1 5/16 ×
      •  pouces

    On pourrait penser dans un premier temps que ce sont des figures du double qui hantent les images d’Asami Shoji. En réalité, il s’agit bien plutôt de sorties de corps, de déchirures, d’auto-arrachements. Le personnage dédoublé n’est jamais un alter ego qui peut devenir interlocuteur, mais est l’objet d’une opération, d’une transformation. Il ne se situe pas en face du personnage central, mais se trouve par derrière, au-dessus ou en dessous. Les monstres qui s’en extirpent changent de couleur, rétrécissent, fondent, brûlent…

    • Asami Shoji
    • 23.6.28 , 2023
    • Huile sur toile
      • 27.5 ×
      • 22.3 ×
      • 2.2 ×
      •  cm
      /
      • 10 13/16 ×
      • 8 3/4 ×
      • 7/8 ×
      •  pouces
    • Asami Shoji
    • 24.2.24 , 2024
    • Huile sur toile
      • 45.8 ×
      • 53.5 ×
      • 2.2 ×
      •  cm
      /
      • 18 1/16 ×
      • 21 1/16 ×
      • 7/8 ×
      •  pouces
    • Asami Shoji
    • 24.4.14 , 2024
    • Huile sur toile
      • 15 ×
      • 21 ×
      • 2 ×
      •  cm
      /
      • 5 7/8 ×
      • 8 1/4 ×
      • 13/16 ×
      •  pouces

    C’est dans l’arrachement qu’Asami Shoji trouve son intensité. Avec audace et inventivité, elle décline les décollations et les multiplications des têtes. On se souvient de Saint Denis qui marchait avec sa tête entre les mains. On pense à ces changements de tête dans le cinéma de Kiyoshi Kurosawa : une jeunesse esseulée suit un processus de « fantomisation », combinaison du devenir fantôme et du processus d’atomisation, et disparaît en cendres noires projetées sur le mur, disloquée, désarticulée, liquéfiée.

    • Asami Shoji
    • 24.5.25 , 2024
    • Huile sur toile
      • 30 ×
      • 21 ×
      • 2.5 ×
      •  cm
      /
      • 11 13/16 ×
      • 8 1/4 ×
      • 1 ×
      •  pouces
    • Asami Shoji
    • 24.7.29 , 2024
    • Huile sur toile
      • 80.4 ×
      • 117 ×
      • 3 ×
      •  cm
      /
      • 31 5/8 ×
      • 46 1/16 ×
      • 1 3/16 ×
      •  pouces

    Des effets de montage et de découpe s’apparentent à l’art du montage cinématographique, du faux-raccord qui multiplie jeux d’échelles, recto-verso, plongées et contre-plongées. Sauf qu’ici tout figure sur le même rectangle fixe et peint, non pas étalé dans le temps mais compressé dans l’espace, comme sur un palimpseste qui juxtapose différentes trames de virtualité. L’ici et l’ailleurs, le présent, l’antériorité et le futur coexistent en des images impossibles qui contredisent la logique du temps.

    • Asami Shoji
    • 24.6.16 , 2024
    • Huile sur toile
      • 91 ×
      • 65.3 ×
      • 3 ×
      •  cm
      /
      • 35 13/16 ×
      • 25 11/16 ×
      • 1 3/16 ×
      •  pouces
    • Asami Shoji
    • 23.5.30-2 , 2023
    • Acrylique et crayon sur papier
      • 42 ×
      • 29.7 ×
      •  cm
      /
      • 16 9/16 ×
      • 11 11/16 ×
      •  pouces
      •  non encadré
      • 51 ×
      • 38.5 ×
      • 3 ×
      •  cm
      /
      • 20 1/16 ×
      • 15 3/16 ×
      • 1 3/16 ×
      •  in
      •  framed
    • Asami Shoji
    • 23.6.16-1 , 2023
    • Huile et crayon sur papier
      • 46.2 ×
      • 34 ×
      •  cm
      /
      • 18 3/16 ×
      • 13 3/8 ×
      •  pouces
      •  non encadré
      • 55.5 ×
      • 43 ×
      • 3 ×
      •  cm
      /
      • 21 7/8 ×
      • 16 15/16 ×
      • 1 3/16 ×
      •  in
      •  framed


    • Asami Shoji
    • 23.5.31 , 2023
    • Acrylique, crayon et bambou sur papier
      • 29.7 ×
      • 42 ×
      •  cm
      /
      • 11 11/16 ×
      • 16 9/16 ×
      •  pouces
      •  non encadré
      • 38.5 ×
      • 51 ×
      • 3 ×
      •  cm
      /
      • 15 3/16 ×
      • 20 1/16 ×
      • 1 3/16 ×
      •  in
      •  framed

    • Asami Shoji
    • 24.5.17 , 2024
    • Huile sur toile
      • 40.3 ×
      • 30.1 ×
      • 4 ×
      •  cm
      /
      • 15 7/8 ×
      • 11 7/8 ×
      • 1 9/16 ×
      •  pouces

    Au milieu des coulures, des éclats, des nappes liquides de peinture et d’huile, le sexe conserve son privilège tragique, premier ressort des conflits originels. Il faudrait dire avec Barthes dans son Sur Racine (1965) : « L’image est répétée jamais dépassée ». C’est sans doute le sens de ces figures du double et du dédoublement, de répéter inlassablement un même traumatisme. L’image d’une opposition originelle est déclinée : celle du masculin et du féminin, du noir et du blanc, du diabolique et de l’angélique, de l’intensité dramatique et de la désinvolture flottante. Même retournement d’une chose en son contraire dans l’utilisation des couleurs complémentaires : le rouge et le vert, le jaune et le violet, qui disent ce changement d’une face à l’autre. La multiplication des têtes et des bras figure aussi ce revirement, ce volte-face des apparences. Chez Asami Shoji, « être, c’est non seulement être divisé, mais c’est être retourné ».

    — Clélia Zernik

    • Asami Shoji
    • 24.5.5 , 2024
    • Huile sur verre, bois
      • 13.2 ×
      • 18.2 ×
      •  cm
      /
      • 5 3/16 ×
      • 7 3/16 ×
      •  pouces
    • Asami Shoji
    • 24.5.4 , 2024
    • Huile sur verre, bois
      • 18.2 ×
      • 13.2 ×
      •  cm
      /
      • 7 3/16 ×
      • 5 3/16 ×
      •  pouces
    • Asami Shoji
    • 23.12.30 , 2023
    • Huile sur toile
      • 16 ×
      • 22.8 ×
      • 2 ×
      •  cm
      /
      • 6 5/16 ×
      • 9 ×
      • 13/16 ×
      •  pouces

    Figure montante de la scène contemporaine japonaise, Asami Shoji explore dans sa peinture les relations troubles entre Eros et Thanatos. D’un brouillard de couleurs et de nuées émergent des figures aux mains et aux bras souvent disproportionnés et aux visages expressifs, tantôt grimaçants, tantôt candides. Ces apparitions spectrales aux auras diaphanes montent des tréfonds de l’image, et dans leur rencontre, se heurtent ou se réconcilient. L’artiste les fait coexister au sein d’un même espace pictural, devenant des corps étrangers dans un même corps social. Suspendus comme dans un envoûtant fondu enchaîné, ils composent des scènes complexes de tendresse et de violence, grisées par la proximité vertigineuse de l’amour et de la mort.

    Asami Shoji peint à l’huile, le plus souvent sur toile, mais aussi sur des feuilles d’acrylique transparentes ou du verre, employant parfois la technique du monotype. Ses figures nues, parfois traversées par le paysage, sont pourtant résolument organiques, le squelette ou les organes affleurant sous la peau, « repoussant définitivement les limites de la chair », admet l’artiste.

    Née en 1988 à Fukushima au Japon, Asami Shoji est diplômée en gravure de l’université d’art de Tama (préfecture de Tokyo). Elle a entre autres reçu le grand prix à l’exposition FACE en 2019 et un prix d’artiste émergent au Gotoh Memorial Cultural Awards en 2020. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives dans des musées japonais (Taro Okamoto Museum of Art, Kanagawa ; Ashikaga Museum of Art, Tochigi ; Kurume City Art Museum, Fukuoka ; Tokyo Photographic Art Museum, etc.). En 2024, elle participera à une exposition organisée au Museum of Contemporary Art à Tokyo.