Moffat Takadiwa

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    Moffat Takadiwa est connu pour ses œuvres aux formes organiques, créées à partir d’objets récupérés dans l’une des plus grandes décharges du Zimbabwe aux environs de Harare. En détournant des produits de consommation courante, et en leur insufflant une nouvelle vie, Takadiwa dénonce les relations de pouvoir, économiques et politiques. Entre dénonciation et sublimation, ses œuvres font écho aux résidus de la domination coloniale, aux vestiges d’un monde ultra-globalisé, et aux enjeux écologiques de la surconsommation.

    • Moffat Takadiwa
    • Mbinga / rich man , 2023
    • Touches de clavier, de téléphone et de calculatrice en plastique
      • 190 ×
      • 100 ×
      •  cm
      /
      • 74 13/16 ×
      • 39 3/8 ×
      •  pouces

    • Moffat Takadiwa
    • Black circle (a) , 2023
    • Touches de clavier d'ordinateurs en plastique
      • 95 ×
      • 100 ×
      •  cm
      /
      • 37 3/8 ×
      • 39 3/8 ×
      •  pouces
    • Moffat Takadiwa
    • One dollar (a) , 2023
    • Clous sur panneau de bois
      • 6 ×
      • 100 ×
      •  cm
      /
      • 2 3/8 ×
      • 39 3/8 ×
      •  pouces


    • Moffat Takadiwa
    • Six digits , 2023
    • Touches de clavier d'ordinateurs en plastique
      • 155 ×
      • 247 ×
      •  cm
      /
      • 61 ×
      • 97 2/8 ×
      •  pouces

    Par le biais de touches de claviers d’ordinateur qui envahissent ses compositions, Moffat Takadiwa accorde une importance fondamentale au langage. Tels des sons qui se déplacent, ses œuvres mettent dos à dos deux cultures : l’une issue d’une tradition orale, et l’autre d’un paysage ultra-digital sans cesse inondé par des flux de mots. Métaphores de la culture numérique, ces touches disloquées incarnent la nouvelle langue commune de l’internet, dépourvue d’une identité géographique et culturelle, et dont le vocabulaire ne cesse de se transformer et se codifier.

    • Moffat Takadiwa
    • Recording zero , 2023
    • Touches de clavier d'ordinateurs en plastique
      • 160 ×
      • 435 ×
      •  cm
      /
      • 63 ×
      • 171 2/8 ×
      •  pouces


    • Moffat Takadiwa
    • One dollar (b) , 2023
    • Clous sur panneau de bois
      • 6 ×
      • 100 ×
      •  cm
      /
      • 2 3/8 ×
      • 39 3/8 ×
      •  pouces
    • Moffat Takadiwa
    • Three figures , 2023
    • Touches de clavier d'ordinateurs en plastique
      • 240 ×
      • 155 ×
      •  cm
      /
      • 94 1/2 ×
      • 61 ×
      •  pouces

    Un manifeste de l’Anthropocène, ses étoffes post-industrielles évoquent des paysages urbains ou ruraux vus du ciel, révélant l’empreinte géologique de l’Homme. Ces paysages abîmés, colonisés par des objets et devenus océans de débris, rappellent le vortex de déchets du Pacifique, sixième continent entièrement constitué de plastique et dont la surface représente six fois la France. Débordantes, proches du all-over de l’expressionisme abstrait des années 1950, ses œuvres sont intimement liées à la notion d’infini. C’est l’immensité des ruines produites par l’Homme que Takadiwa laisse paraître, celle d’une masse dans laquelle l’individu se retrouve emporté, noyé.

    • Moffat Takadiwa
    • Parallel Market , 2023
    • Touches de clavier d'ordinateurs et bouchons en plastique
      • 245 ×
      • 120 ×
      •  cm
      /
      • 96 1/2 ×
      • 47 2/8 ×
      •  pouces

    Les œuvres de Takadiwa présentent une chronique poétique de la société contemporaine. À l’heure où la menace écologique est pressante et les nouvelles technologies transforment le monde tel que nous le connaissons, Moffat Takadiwa s’empare de cette actualité, l’incarne et la dénonce, sans pour autant sombrer dans le nihilisme. Formulant une critique décomplexée du monde, mais porteuses d’une aura presque totémique, ses œuvres traduisent une richesse et une prestance qui appellent à la méditation. En conférant aux déchets une dignité, en mêlant révolte et contemplation, elles laissent entrevoir une lueur d’espoir et de poésie face à une société fragile et menacée. Ses œuvres agissent comme des manifestes silencieux d’une révolution à venir.
    — Jérôme Sans

    • Moffat Takadiwa
    • Bling bling , 2023
    • Touches de clavier, de téléphone et de calculatrice en plastique
      • 103 ×
      • 106 ×
      •  cm
      /
      • 40 1/2 ×
      • 41 6/8 ×
      •  pouces

    Moffat Takadiwa crée des sculptures de grande envergure à partir de matériaux trouvés dans les décharges, majoritairement des déchets informatiques, des bouchons plastiques, des brosses à dents et des tubes de dentifrice. Après collecte et tri de ces petits objets réunis par formes et couleurs, toujours en très grande quantité, l’artiste tisse ensemble ces rebuts en de riches tentures. Suspendues aux murs, ces étoffes post-industrielles aux formes organiques atteignent par leur préciosité une aura d’objets totémiques ou ritualisés.

    Né en 1983, Moffat Takadiwa vit et travaille dans le quartier de Mbare à Harare, l'un des plus grands centres de recyclage et d’économie informelle du pays. Appartenant à la génération née après l’indépendance, il traduit dans son œuvre ses préoccupations liées aux questions de consommation, d'inégalité, de post-colonialisme et d'environnement. Dès ses débuts, il fait de sa pratique artistique un levier pour la réhabilitation de sa communauté, en travaillant avec de jeunes artistes et créateurs locaux, dans la perspective de fonder le premier quartier artistique au monde employant des matériaux reconvertis.

    Moffat Takadiwa a exposé ses œuvres dans les principales institutions du Zimbabwe ainsi qu'à l’étranger notamment au Craft Contemporary (USA), au Moore Building à l’occasion de l’exposition organisée par Jeffrey Deitch et Gagosian à Miami (USA), au ARoS Kunstmuseumat, Aarhus (DK), au Jameel Arts Centre, Dubaï (AE), au MACAAL, Marrakech (MA) et au Museum Arnhem (NL). Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques et privées parmi lesquelles le CNAP, le FRAC Alsace (FR), la Fondation H, Antananarivo (MG), Paris (FR), le Jameel Arts Centre, Dubaï (AE), l'Arsenal Contemporary Art, Toronto (CA) et le CC Foundation, Shanghai (CN).