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artgenève
29 janvier - 2 février 2025
Stand B39
Solo : Françoise Pétrovitch
Depuis les années 1990, Françoise Pétrovitch façonne l’une des œuvres les plus puissantes de la scène française. Parmi les nombreuses techniques qu’elle pratique – céramique, verre, lavis, peinture, estampe ou vidéo – le dessin tient une place particulière. Dans un dialogue constant avec les artistes qui l’ont précédée et se mesurant aux motifs incontournables de la « grande peinture » – Saint-Sébastien, natures mortes, etc. –, Pétrovitch révèle un monde ambigu, volontiers transgressif, se jouant des frontières conventionnelles et échappant à toute interprétation. L’intime, le fragment, la disparition, les thèmes du double, de la transition et de la cruauté traversent l’œuvre que peuplent animaux, fleurs et êtres, et dont l’atmosphère, tour à tour claire ou nocturne, laisse rarement le spectateur indemne.
Des expositions monographiques lui sont régulièrement consacrées, en France et à l’étranger, à l’instar du Fonds Hélène et Édouard Leclerc à Landerneau et la Bibliothèque nationale de France en 2022, et le Musée de la Vie romantique à Paris en 2023. En 2018, elle est la première artiste contemporaine à bénéficier d’une exposition personnelle au Louvre-Lens. Depuis quelques années, Françoise Pétrovitch réalise de monumentaux wall drawings, et de très grands ensembles, comme pour la Galerie des enfants au Centre Pompidou, le West Bund Museum à Shanghai ou pour les Ballets du Nord. Ses œuvres figurent dans de multiples collections publiques et privées, notamment le Centre Pompidou, Paris (FR), le Museum Voorlinden, Wassenaar (NL), le National Museum of Women in the Arts, Washington DC (US), le Musée Jenisch, Vevey (CH), les musées d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne (FR) et de Strasbourg (FR), le MAC VAL (FR), de nombreux FRAC, ainsi que les Fondations Salomon et Guerlain et le Fonds de dotation Emerige.




- Françoise Pétrovitch
- Sans teint , 2024
- Huile sur toile
-
- 100 ×
- 81 × cm
- 39 3/8 ×
- 31 7/8 × pouces



- Françoise Pétrovitch
- Sans teint , 2024
- Huile sur toile
-
- 100 ×
- 81 × cm
- 39 3/8 ×
- 31 7/8 × pouces



- Françoise Pétrovitch
- Sans teint , 2024
- Huile sur toile
-
- 100 ×
- 81 × cm
- 39 3/8 ×
- 31 7/8 × pouces



- Françoise Pétrovitch
- Île , 2024
- Lavis d'encre sur papier
-
- 120 ×
- 80 × cm
- 47 1/4 ×
- 31 1/2 × pouces
- non encadré
- 137 ×
- 96 ×
- 5 × cm
- 53 15/16 ×
- 37 13/16 ×
- 1 15/16 × in
- framed



- Françoise Pétrovitch
- Sans titre , 2024
- Lavis d'encre sur papier
-
- 120 ×
- 80 × cm
- 47 1/4 ×
- 31 1/2 × pouces
- non encadré
- 137 ×
- 96 ×
- 5 × cm
- 53 15/16 ×
- 37 13/16 ×
- 1 15/16 × in
- framed


- Françoise Pétrovitch
- Sans titre , 2024
- Lavis d'encre sur papier
-
- 160 ×
- 120 × cm
- 63 ×
- 47 1/4 × pouces
- non encadré
- 176 ×
- 137 ×
- 5 × cm
- 69 5/16 ×
- 53 15/16 ×
- 1 15/16 × in
- framed
artgenève
28 janvier - 2 février 2025
Stand B39
Amélie Bertrand
Olaf Breuning
Anthony Cudahy
Aneta Kajzer
Anne Neukamp
Justin Liam O'Brien
Laurent Proux
Stefan Rinck
Moffat Takadiwa
Gert & Uwe Tobias
Philemona Williamson
Xie Lei
Au moyen d’une peinture d’une facture impeccablement lisse, Amélie Bertrand (née en 1985) s’éloigne des paysages idéaux inspirés de la nature et forme des décors entre rêves et cauchemars. Ses plans et surfaces sont échafaudés avec complexité et minutie, pour bifurquer dans des perspectives biaisées et des horizons sans profondeur. Toutes sortes de matériaux et motifs typiques de l’époque saturent la composition : OSB, stratifié, grillage, carrelage, molleton, chaîne, feuillage. Les couleurs sont posées en dégradés, toujours en une seule couche, comme retenues à la surface de l’écran insondable. Amélie Bertrand crée une atmosphère de déjà-vu, un climat contemporain à la fois psychologique et physique, dans le strict espace de la peinture. Chaînon manquant entre Giotto et la peinture West Coast, Amélie Bertrand appareille la grande tradition au psychédélisme synthétique et procède à une mise en aplat réglé de la culture visuelle contemporaine.
Une exposition personnelle d’Amélie Bertrand a lieu actuellement au Musée de l’Orangerie à Paris. Son travail a récemment bénéficié d'expositions personnelles et collectives au Centre d’art contemporain de la Matmut-Daniel Havis, Saint-Pierre-de-Varengeville (FR), à la Maison des arts, Malakoff (FR), au Centre d’art contemporain de Meymac (FR), au Kunstwerk Carlshütte, Büdelsdorf (DE), à l’École Municipale des Beaux-Arts de Châteauroux (FR) et au Musée des Beaux-Arts de Dole (FR). Ses œuvres font parties des collections publiques et privées du Thyssen-Bornemisza Art Contemporary, du MAC VAL, Vitry-Sur-Seine (FR), du CNAP, Paris (FR), du FRAC Limousin, Limoges (FR), des Abattoirs Musée – Frac Occitanie Toulouse (FR) et du Musée de l’Abbaye Sainte Croix, Les Sables-d’Olonne (FR).




- Amélie Bertrand
- Hush , 2024
- Huile sur toile
-
- 70 ×
- 60 × cm
- 27 9/16 ×
- 23 5/8 × pouces




- Amélie Bertrand
- Hyper Nuit, yellow , 2024
- Huile sur toile
-
- 180 ×
- 130 × cm
- 70 7/8 ×
- 51 3/16 × pouces
Enfant terrible de l’art, Olaf Breuning pose un regard désenchanté sur le monde, dont il livre une satire absurde et faussement idiote. Son œuvre s’appréhende comme une sorte de journal intime, où le quotidien agit comme moteur et l’humour comme carburant, bricolé avec les moyens du bord et une bande d’amis. Au moyen d’un style flirtant volontiers avec la caricature, son corpus révèle un souci continu de l’impact de l’homme sur la nature. Adepte d’un art très direct et volontairement régressif, Olaf Breuning pratique la photographie, le film, la céramique, la gravure, le dessin. Plus récemment, la peinture a fait son apparition dans son corpus : couleurs et motifs candides, voire enfantins, sont appliqués au moyen de tampons taillés dans du bois massif, donnant à ses compositions très rythmées l’aspect rustique de la gravure sur bois et le primitivisme de l’art brut.
Né en 1970 à Schaffhausen (Suisse), Olaf Breuning s’est installé aux États-Unis au tournant des années 2000. Il vit et travaille dans le nord de l’État de New York. Il a eu des expositions personnelles au NRW-Forum, Düsseldorf, au Palais de Tokyo, Paris, à la Chisenhale Gallery, Londres, et au Paul Klee Museum, Berne. Il a participé à la Biennale du Whitney en 2008 et à des expositions collectives au Museum of Modern Art, New York, au Centre Pompidou, Paris, à la Haus der Kunst, Munich, à la Kunsthalle Zurich, au Walker Art Center, Minneapolis, au Jeu de Paume, Paris, au KW Institute for Contemporary Art, Berlin, à la Whitechapel Gallery, Londres, et au Mori Art Museum, Tokyo.




- Olaf Breuning
- Leave Me Alone , 2024
- C-Print
-
- 124 ×
- 155 × cm
- 48 13/16 ×
- 61 × pouces
- non encadré
- 130.6 ×
- 161.8 ×
- 5.2 × cm
- 51 7/16 ×
- 63 11/16 ×
- 2 1/16 × in
- framed
Anthony Cudahy hybride dans ses peintures des références très diverses : chefs-d’œuvre de l’histoire de l'art, archives queer, iconographie gay, récits personnel et familial. S’inspirant de photographies qu’il décompose d’un tableau à un autre dans une logique de séries, Cudahy incorpore les images dans une chaîne de transformations, qu’il recharge d’affects et de pensées à chaque nouvelle itération. Fleurs, attitudes amoureuses, portraits d’éphèbes, son répertoire explore les registres du romantique, de la tendresse et de l’intime.
Au milieu de compositions complexes, la figure humaine émerge comme centrale, captée dans des situations ambiguës et des ruptures narratives. Silencieuse, comme suspendue, la peinture de Cudahy procède d’une dramaturgie. La recherche d’individualisation s’exerce dans le dessin délicat des visages, tandis que le corps ou l’environnement sont brossés énergiquement, par larges aplats abstraits. Les aberrations chromatiques et les contrastes tranchants de couleurs acides forment un déséquilibre et unissent des contradictions en apparence irréconciliables.
Anthony Cudahy est diplômé du Hunter College en 2020. Sa première exposition personnelle au sein d’une institution européenne est organisée au Musée des beaux-arts de Dole en 2023, tandis que le Ogunquit Museum of American Art présente en 2024 sa première exposition institutionnelle aux États-Unis. Il a participé à de nombreuses expositions à travers les États-Unis et au Royaume-Uni, notamment à 1969 Gallery (New York), à Deli Gallery (New York), à Farewell Books (Austin, Texas). Ses œuvres ont été incluses dans des expositions de groupe à la galerie Perrotin (New York), chez Hales (New York) et à Pace Gallery (Hong Kong), entre autres.



- Anthony Cudahy
- Dreamer and Hellmouth i (14) , 2024
- Crayon de couleur et acrylique sur papier
-
- 76.5 ×
- 57 × cm
- 30 1/8 ×
- 22 7/16 × pouces
- non encadré
- 92 ×
- 71 ×
- 2.5 × cm
- 36 1/4 ×
- 27 15/16 ×
- 1 × in
- framed


- Anthony Cudahy
- Midnight walker (mooncycle and watcher) (2) , 2024
- Crayon de couleur et acrylique sur papier
-
- 76.5 ×
- 57 × cm
- 30 1/8 ×
- 22 7/16 × pouces
- non encadré
- 92 ×
- 71 ×
- 2.5 × cm
- 36 1/4 ×
- 27 15/16 ×
- 1 × in
- framed


- Anthony Cudahy
- Entangled readers (skull and fern) (3) , 2024
- Crayon de couleur et acrylique sur papier
-
- 76.5 ×
- 56 × cm
- 30 1/8 ×
- 22 × pouces
- non encadré
- 92 ×
- 71 ×
- 2.5 × cm
- 36 1/4 ×
- 27 15/16 ×
- 1 × in
- framed
Plus abstraite que CoBrA, plus colorée que Joyce Pensato, assurément rangée du côté de la bad painting, la peinture d’Aneta Kajzer échappe aux concepts normatifs de l'image, alterne entre gravité et humour, se risque au balancement entre beauté et laideur. À travers ses figures déformées, diverses et contradictoires, certaines préoccupations sociales de l’artiste se décèlent : qu’importe si les choses restent en suspens, pourvu qu’elles existent. Le processus démarre par un choix de couleurs et de mouvements, dont émergent des formes d'abord transitoires, en constante évolution, avant de se fixer par la suite en figures. Dans un dialogue permanent avec les motifs qui se présentent sur sa toile, Kajzer alterne les gestes planifiés et les gestes intuitifs. Elle produit des situations très conflictuelles entre figuration et abstraction et réunit des oppositions formelles. Souvent, une virgule de peinture bien ponctuée résout l’ensemble du tableau, tirant profit du phénomène de pareïdolie et d’associations suggestives.
Née en 1989 à Katowice en Pologne, Aneta Kajzer vit et travaille à Berlin. Elle est diplômée de l’école d’art de Mayence et a résidé au Künstlerhaus Bethanien de Berlin. Elle a participé au Goldrausch Künstlerinnenprojekt, un programme réputé de soutien aux femmes. Ses œuvres sont régulièrement présentées, en particulier dans des expositions consacrées à la relève de la peinture allemande, à l’instar de Now ! Painting in Germany Today conjointement exposée au Deichtorhallen Hamburg, Kunstmuseum de Bonn, Kunstsammlung de Chemnitz et Museum Wiesbaden en 2019-2020. Des expositions individuelles lui ont été consacrées notamment à la galerie Conrads à Düsseldorf, au Künstlerhaus Bethanien ou à l’Institut für moderne Kunst à Nuremberg.



- Aneta Kajzer
- Froggy , 2023
- Huile sur toile
-
- 40 ×
- 32 × cm
- 15 3/4 ×
- 12 5/8 × pouces



- Aneta Kajzer
- I've got you in my hand , 2023
- Huile sur toile
-
- 160 ×
- 120 × cm
- 63 ×
- 47 1/4 × pouces
Portant une charge critique sur le contexte médiatique de l’époque, l’art d’Anne Neukamp brouille les pistes. En dégradant et hybridant des signes de l’industrie de la communication, ses peintures vident de leur sens des symboles censés clarifier et transmettre des informations. Plus espiègles que trompeuses, elles exigent du spectateur de reconditionner complètement ses habitudes de lecture d’une image. Ainsi défamiliarisés, les motifs capitulent devant les plages de couleurs presque monochromes qui les entourent. Mélangeant des registres et des techniques très différentes – huile, tempera et acrylique – Anne Neukamp agrège sur une même toile plusieurs traditions. Les significations implicites et associations figuratives semées dans ses peintures incitent à faire confiance à l’intelligence d’une démarche conceptuelle, sans renoncer pour autant à la contemplation, au sens très premier du terme.
Née en 1976, Anne Neukamp vit et travaille à Berlin. Résidente de l’ISCP de New York (2015) et diplômée de l’école des beaux-arts de Dresde où elle enseigne aujourd’hui, ses œuvres ont notamment été exposées au musée Léopold Hoesch à Düren et au Ludwig Museum à Budapest (2023), au KW de Berlin et à la Kunstverein d’Oldenburg (2013). Elle a été nommée au prix Jean-François Prat (2015) et ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées et publiques, notamment celles du musée des beaux-arts de Rennes et du musée de Rochechouart.




- Anne Neukamp
- Cloud , 2022
- Huile, tempera et acrylique sur toile
-
- 135 ×
- 100 × cm
- 53 1/8 ×
- 39 3/8 × pouces
Justin Liam O’Brien est un peintre narratif. Chacun de ses tableaux met en scène des personnages, pour la plupart masculins, dans des espaces inspirés de la vie quotidienne de l’artiste aussi bien que de la peinture ancienne. L’artiste se plaît à dépeindre l’ambivalence des émotions, souvent à la limite de la rupture, ou dans la seconde après l’explosion. Le rapport entre l’architecture et les corps est exploré dans ses dimensions psychologiques, que le corps soit montré dans la solitude d’un appartement, ou démultiplié dans une foule. Justin Liam O’Brien a développé un style très spécifique, immédiatement reconnaissable à ses formes arrondies, typiques des logiciels informatiques qu’il a pratiqué en tant qu’animateur 3D. Ses personnages ont souvent les traits de l’artiste ou de ses proches, tandis que leurs corps aux lignes galbées et à la peau lisse, peints en aplats de couleurs, dans une palette franche, avec très peu de modelé, seulement quelques dégradés, convoquent les archétypes de la peinture classique. Les compositions ramassées à l’intérieur du tableau et les perspectives courbes, produisent des effets claustrophobiques et désorientants. S’inscrivant dans une lignée d’artistes queer, O’Brien aborde les sujets de l’identité, de l’isolement, la tristesse et l’humour, dans un monde en mutation.
Justin Liam O’Brien, né en 1991 à Flushing, New York, vit à Brooklyn. Diplômé du Pratt Institute en 2016, il a bénéficié d’expositions à la galerie Richard Heller, Los Angeles, et à la Monya Rowe Gallery, New York. Il a aussi participé à une exposition collective sur l’autoportrait, curatée par Sasha Bogojev à High Line Nine, New York. Son œuvre a fait l’objet d’articles dans Elephant Magazine, Artforum ou Juxtapoz.



- Justin Liam O’Brien
- Breath , 2024
- Huile sur toile
-
- 25.5 ×
- 20.5 ×
- 2.7 × cm
- 10 1/16 ×
- 8 1/16 ×
- 1 1/16 × pouces
- non encadré
- 29.5 ×
- 24.5 ×
- 5 × cm
- 11 5/8 ×
- 9 5/8 ×
- 1 15/16 × in
- framed


- Justin Liam O’Brien
- Conceited Youth , 2024
- Huile sur toile
-
- 36 ×
- 28 ×
- 2.7 × cm
- 14 3/16 ×
- 11 ×
- 1 1/16 × pouces
- non encadré
- 40 ×
- 32 ×
- 5 × cm
- 15 3/4 ×
- 12 5/8 ×
- 1 15/16 × in
- framed



- Justin Liam O’Brien
- Rite of Passage , 2023
- Huile sur Lin
-
- 183 ×
- 91.5 ×
- 3.3 × cm
- 72 ×
- 36 ×
- 1 5/16 × pouces
- non encadré
- 186.5 ×
- 95 ×
- 5 × cm
- 73 7/16 ×
- 37 3/8 ×
- 1 15/16 × in
- framed
Né en 1980 à Versailles (FR), Laurent Proux vit et travaille à Paris. En peinture ou en dessin, Laurent Proux produit une imagerie puissante et inédite, qui cherche à résoudre par des choix formels les questions soulevées par ses sujets. Qualifié par certains de réaliste en raison des objets représentés – machines industrielles, lieux de travail, corps sexualisés, etc. –, son style s’émancipe par l’exploration continuelle de solutions picturales, intégrant aberrations, télescopage de plans et couleurs artificielles, définitivement affranchies de l’opposition entre figuration et abstraction. Le corps humain est traité par fragments, exagérations et silhouettes, pour mieux le rapprocher d’un corps-machine, politisé et violenté, souvent dérangeant, parfois sentimental. Construisant l’espace de son tableau comme une scène à la lisibilité altérée, l’artiste adresse à l’attention du spectateur une énigme visuelle et intellectuelle à arpenter du regard.
La première exposition personnelle de Laurent Proux au sein d’une institution aura lieu en 2025 au Musée de l’Abbaye à Saint-Claude. Ses œuvres sont conservées parmi les collections du Centre National des Arts Plastiques (CNAP), des Fonds régionaux d’art contemporains (FRAC) Occitanie, Limousin et Nouvelle-Aquitaine et du Fonds Municipal de la Ville de Paris (FMAC). Son travail a fait l’objet d’expositions au Mana Contemporary Chicago (US), au Shanghai Art Museum (CN), au Center for Contemporary Arts de Moscou (RU), au Musée d’art contemporain de Lyon (FR), au FRAC Limousin à Limoges (FR), au Lieu Commun à Toulouse (FR) et au Musée d'Art moderne et contemporain de l'Abbaye Sainte-Croix aux Sables-d'Olonne (FR). Laurent Proux a été pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid (ES).




- Laurent Proux
- Gaia , 2024
- Huile sur toile
-
- 200 ×
- 180 × cm
- 78 3/4 ×
- 70 7/8 × pouces
- non encadré
- 203.5 ×
- 183.5 ×
- 5 × cm
- 80 1/8 ×
- 72 1/4 ×
- 1 15/16 × in
- framed
Les figures de pierre de Stefan Rinck composent une population bigarrée et comique, d’animaux pour la plupart, chimères ou monstres. Costumés, masqués, dotés d’attributs, nommés d’après des héros de la mythologie grecque, ils composent une assemblée de non-humains discordante mais parente : ils viennent d’un autre monde, d’un imaginaire archaïque, tissé de mythes et de légendes. À travers cette faune, l’artiste explore une pratique typique du Moyen-Âge : la sculpture par taille directe de figures de pierre.
Son travail rappelle les personnages de l’art roman qui animent les chapiteaux et les tympans d’églises. Il en a la morphologie et le style, l’aspect hybride de la chimère et du monstre. Ce sont des figures grotesques, dans lesquelles on reconnaît le comique vitaliste, typique du réalisme médiéval, qui s’exprimait dans les processions bouffonnes, lors de fêtes religieuses et populaires. Si le Moyen-Âge colore l’art de Stefan Rinck, ses références se cristallisent autour de quelques obsessions « gothiques », à la manière romantique : un goût pour la mythologie et les contes populaires, d’époques et de cultures différentes, pour le fantastique ou les figures de l’hybris ou de la démesure.
Les œuvres de Stefan Rinck ont fait l’objet de nombreuses expositions à Athènes, Berlin, Bruxelles, Los Angeles, Madrid, Munich et Paris et font partie, entre autres, des collections du Frac Corse, Corte (FR), du CBK Rotterdam (NL) et du Museum De Hallen, Haarlem (NL). En 2018, une œuvre de Stefan Rinck (Les mangoustes de Beauvais, 2017) est installée dans l’espace public parisien de manière permanente au 53-57 rue de Grenelle (Beaupassage). En 2019, Stefan Rinck intègre 100 Sculptors of Tomorrow, publié par Thames & Hudson.



- Stefan Rinck
- Ichneumon , 2024
- Grès
-
- 43 ×
- 22 ×
- 18 × cm
- 16 15/16 ×
- 8 11/16 ×
- 7 1/16 × pouces



- Stefan Rinck
- Livingstone , 2024
- Diabase
-
- 40 ×
- 16 ×
- 50 × cm
- 15 3/4 ×
- 6 5/16 ×
- 19 11/16 × pouces



- Stefan Rinck
- Girl with a Snake , 2021
- Grès
-
- 90 ×
- 45 ×
- 30 × cm
- 35 7/16 ×
- 17 11/16 ×
- 11 13/16 × pouces



- Stefan Rinck
- Dioptrino , 2024
- Marbre
-
- 50 ×
- 30 ×
- 30 × cm
- 19 11/16 ×
- 11 13/16 ×
- 11 13/16 × pouces








- Stefan Rinck
- Offense - Defense , 2023
- Diabase - Dyptique
-
- 120 ×
- 80 ×
- 60 × cm
- 47 1/4 ×
- 31 1/2 ×
- 23 5/8 × pouces
- 120 ×
- 60 ×
- 60 × cm
- 47 1/4 ×
- 23 5/8 ×
- 23 5/8 × pouces
Moffat Takadiwa crée des sculptures de grande envergure à partir de matériaux trouvés dans les décharges, majoritairement des déchets informatiques, des bouchons plastiques, des brosses à dents et des tubes de dentifrice. Après collecte et tri de ces objets réunis par formes et couleurs, toujours en très grande quantité, l’artiste tisse ensemble ces rebuts en de riches tentures. Suspendues aux murs, ces étoffes post-industrielles aux formes organiques atteignent par leur préciosité une aura d’objets totémiques ou ritualisés.
Né en 1983, Moffat Takadiwa vit et travaille dans le quartier de Mbare à Harare, l'un des plus grands centres de recyclage et d’économie informelle du pays. Appartenant à la génération née après l’indépendance, il traduit dans son œuvre ses préoccupations liées aux questions de consommation, d’inégalité, de post-colonialisme et d’environnement. Dès ses débuts, il fait de sa pratique artistique un levier pour la réhabilitation de sa communauté, en travaillant avec de jeunes artistes et créateurs locaux, dans la perspective de fonder le premier quartier artistique au monde employant des matériaux reconvertis.
Une exposition monographique lui est consacrée à la National Gallery of Zimbabwe, Harare, en 2023. En 2024, il présente sa première exposition dans une institution française à la Galerie Édouard Manet, Gennevilliers, et représente le Zimbabwe à la 60e Biennale de Venise. Il a également exposé de nombreuses fois à l’étranger, notamment au Craft Contemporary (USA), au Moore Building à l’occasion de l’exposition organisée par Jeffrey Deitch et Gagosian à Miami (USA), au ARoS Kunstmuseumat, Aarhus (DK), au MACAAL, Marrakech (MA) et au Museum Arnhem (NL).









- Moffat Takadiwa
- Belt re-simbi/ metal belt , 2024
- Touches de clavier d'ordinateur et de calculatrice en plastique et boucles de ceinture
-
- 145 ×
- 365 ×
- 15 × cm
- 57 1/16 ×
- 143 11/16 ×
- 5 7/8 × pouces
Gert et Uwe Tobias font revivre un large éventail de techniques traditionnelles de fabrication d'images – gravure sur bois, bas-relief, dessin à la machine à écrire, aquarelle, gouache, céramique, dentelle – qu’ils revivifient à l’aune de techniques contemporaines. Leur pratique artistique est principalement influencée par les mythes, costumes, artisanat et motifs vernaculaires de leur Transylvanie natale, subvertis et fusionnés à des motifs issus de la culture populaire, de l'art abstrait et du graphisme contemporain. De ce riche lexique pictural, ils tirent une œuvre variée où récits légendaires, figures carnavalesques et éléments archaïques sont soumis à des opérations de métamorphoses sans cesse renouvelées.
Nés en 1973 en Roumanie, les frères jumeaux Gert et Uwe Tobias développent une pratique collaborative depuis 2001. Produite à quatre mains interchangeables, leur œuvre témoigne de la parfaite symbiose de chacun de leurs gestes, tendu vers un dessein commun. Ils vivent à Cologne en Allemagne. Leurs récentes expositions personnelles se sont tenues au Museum of Modern Art, New York, au Sprengel Museum à Hanovre, Allemagne, à la Pinakothek der Moderne, Munich, au Museum Dhondt-Dhaenens, Deurle, Belgique, à la Whitechapel Gallery, Londres, au Kunstmuseum Ravensburg, Allemagne, au Staatliche Kunstsammlungen Dresden Kupferstichkabinett, Allemagne, à la Collezione Maramotti, Reggio Emilia, Italie, à l’UCLA, Hammer Museum of Art, Los Angeles, et dans bien d'autres lieux encore. Ils ont été sélectionnés pour le Prix du dessin de la Fondation d'art contemporain Daniel et Florence Guerlain 2022.




- Gert & Uwe Tobias
- Untitled , 2017
- Bois gravé imprimé sur toile
-
- 140 ×
- 120 × cm
- 55 1/8 ×
- 47 1/4 × pouces
- non encadré
- 150 ×
- 130 × cm
- 59 1/16 ×
- 51 3/16 × in
- framed
L’artiste Philemona Williamson (née en 1951) associe des récits personnels et d’autres, plus universels, dans des peintures de grand format aux couleurs vives, qui représentent des enfants et des adolescents, souvent engagés dans des situations mystérieuses. Elle peint ses personnages directement sur la toile, sans croquis préalable. De cette façon, ses tableaux deviennent des palimpsestes qui racontent leur propre histoire où, au travers des couches successives, des figures et des scènes esquissées, puis parfois abandonnées, apparaissent en transparence. Les œuvres de Williamson sont profondément ancrées dans ses souvenirs d’enfance et incluent souvent des références à des objets de collection, tels que des poupées typiques de la culture populaire américaine qui appartiennent à l’artiste. Ces œuvres sont ainsi une invitation à explorer des histoires mystérieuses et inachevées.
Philemona Williamson a exposé dans de nombreuses institutions américaines, depuis sa première exposition personnelle au Queens Museum of Art en 1988, jusqu’à Metaphorical Narratives, au Montclair Art Museum, New Jersey, en 2017, qui couvrait ses trente années de carrière artistique. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques à travers les États-Unis, et elle a été chargée de plusieurs projets publics, notamment par la New York Metropolitan Transport Authority. En 2022, elle a été l’une des quinze lauréates du prix Anonymous Was A Woman, décerné chaque année depuis 1986 à des femmes artistes âgées de plus de 40 ans, en reconnaissance de leur travail passé et futur.



- Philemona Williamson
- Either Hue , 2024
- Huile sur toile
-
- 35.5 ×
- 45.7 ×
- 3.7 × cm
- 14 ×
- 18 ×
- 1 7/16 × pouces
- non encadré
- 38.5 ×
- 48.5 ×
- 5 × cm
- 15 3/16 ×
- 19 1/8 ×
- 1 15/16 × in
- framed


- Philemona Williamson
- Stored Memory , 2024
- Huile sur toile
-
- 40.7 ×
- 30.6 ×
- 2.2 × cm
- 16 ×
- 12 1/16 ×
- 7/8 × pouces
- non encadré
- 43.5 ×
- 33.5 ×
- 5 × cm
- 17 1/8 ×
- 13 3/16 ×
- 1 15/16 × in
- framed


- Philemona Williamson
- Spirit Chair #1 , 2024
- Huile sur toile
-
- 25.5 ×
- 20.3 ×
- 1.5 × cm
- 10 ×
- 8 ×
- 9/16 × pouces
- non encadré
- 28 ×
- 23 ×
- 5 × cm
- 11 ×
- 9 1/16 ×
- 1 15/16 × in
- framed
Par conviction, Xie Lei a choisi la peinture parce qu’elle lui ouvre la voie d’un langage traduisant son univers sensible et un terrain d’expérimentation pour creuser la spécificité de ce médium dans la contemporanéité. Sa pratique part du réel mais s’en échappe pour explorer des mondes équivoques, incertains, que son imaginaire transforme. La plupart de ses tableaux renvoient à des situations troubles ou inquiétantes, discrètement rattachées à des souvenirs littéraires et cinématographiques, ou bien puisées au creuset profond des sentiments. Il s’attache à la complexité des évènements, des situations et surtout à leurs ambiguïtés, leurs tensions. Sa peinture récente intrigue par un entre-deux, celui du sommeil et la mort, du supplice et l’érotisme. Les couleurs sont sombres, mais mutent pour devenir lumineuses, puissantes. La touche est fluide ou plus en matière. La peinture telle que la pratique Xie Lei se singularise en délivrant une autre perception du temps : salutairement, elle propose de ralentir le regard et d’échapper aux ivresses de l’accélération et de l’immédiateté.
Xie Lei (né en 1983 en Chine) vit et travaille à Paris depuis 2006. Il est diplômé de la CAFA de Pékin et de l’ENSBA de Paris. Ses œuvres ont été exposées dans de nombreuses institutions : Fondation Louis Vuitton, Paris (FR); MO.CO, Montpellier (FR); CAPC, Bordeaux (FR); Villa Noailles, Hyères (FR); Collection Lambert, Avignon (FR); MAC VAL, Vitry-sur-Seine (FR); Langen Foundation, Neuss (DE); Musée national de l’histoire de l’immigration, Paris (FR); Fondation d’entreprise Ricard, Paris (FR). Ses œuvres figurent dans des collections publiques et privées, telles que Thyssen-Bornemisza Art Contemporary, MAC VAL, Albertina Museum et X Museum. Xie Lei a été pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid (2020-2021), et résident de la Villa Médicis à Rome (2024).





- Xie Lei
- Protection III , 2024
- Huile sur toile
-
- 110 ×
- 65 × cm
- 43 5/16 ×
- 25 9/16 × pouces
- non encadré
- 112.5 ×
- 67.5 ×
- 6 × cm
- 44 5/16 ×
- 26 9/16 ×
- 2 3/8 × in
- framed