Présentée au 62 rue Charlot dans l'appartement d'Édouard Frignet, proche de l'artiste, Kindred spirits se tiendra du 25 au 27 octobre 2024. Sous la direction de Luke James, artiste et commissaire de l'événement, cette exposition réunit un ensemble de ses propres œuvres ainsi que celles d'artistes avec lesquels i entretient de puissantes affinités, des relations d’échange et de collaboration Organisée selon un principe d'échos visuels, l'exposition se dessine comme paysage libre, dans l'échange, les œuvres de Luke James y discutent avec celles des autres artistes, nous permettant ainsi d'explorer sa pratique artistique depuis ses débuts.
L'exposition prend forme dans les correspondances qui s'établissent au fil des années entre les œuvres. Profondément ancrée dans un rapport au monde, sa pratique est irriguée par l'histoire de l'art, la poésie, la nature, le domestique, l'architecture, des classes et la subjectivité de celles et ceux qui ont marqué ces grands domaines du savoir et de la création.

Les autres artistes invités sont Estela Aliaud, Sebastien Bonin, Archie Chekatouski, Agnes Debizet, Maxime Dehomme, Mar Garcia Albert, Natasja Mabescono, Charlotte Moth, Helene Labadie, Elissa Lacoste, Lucas Laperrière, Jochen Lempert, Simon Rafael Zaborski, Sylvain Roche, Lucien Roux, Pepo Salazar, Thomas Schütte, Andréa Spartà, Hugo Pernet, Julien Tiberi, Maxime Testu.
Leurs créations dialoguent harmonieusement, soulignant que l'art ne se développe jamais dans l'isolement, au contraire, il se nourrit des réflexions et sensibilités des autres.

L'artiste a également choisi d'inviter dans cette exposition certains de ses proches, non pas en tant qu'artistes, mais en tant que penseurs, selon sa propre définition. Lamy Bell, Yoan Bracka, Clément Camus, Marie Cantos, Daniel Dumaret, Christiane Dupré, Simona Dvorakova, Edouard Frignet, Guillaume Lambey, Pierre Pautler, Clare-Marie Puythouloux, Anthony Roy et Vincent Simon. Ils proposent un objet de leur choix qui symbolisent pour eux, l'idée d'espace domestique afin d'établir des allers-retours avec des souvenirs personnels liés aux bibelots et objets qui, bien qu'intimes, sont souvent partagés par tous.

Luke James a souhaité en effet à son tour partager cet espace ainsi que ses intentions artistiques. Une manière de rendre hommage à la générosité d’Édouard, le propriétaire des lieux, qui accueille cette exposition, qui a ouvert une partie de son espace.

À cette dynamique de superposition d’œuvres et d'objets se joint une dimension collective, illustrant l'idée du - faire ensemble - qui souligne le titre de l'exposition et sa traduction, «famille d'esprit». terme du philosophe américain Ralph Waldo Emerson qui a profondément marqué la pensée de Luke James. «Cette notion de «Famille d'esprit » a immédiatement résonné en moi, évoquant un lien profond avec ceux qui m'entourent. J'ai alors cherché le moyen de créer un lien similaire avec mon cercle social - quelque chose qui pourrait symboliser le partage, comme un verre, un diner eu encore une partie de carte....

«Luke James, James. Luke. ouvre régulièrement son atelier à des amis qu'l y invite pour exposer. L'exposition est alors hébergée et curatée par l'artiste qui vit et travaille l'espace. L'exposition est alors un don, une invitation, un jeu. L'exposition est une mise en regard, une chambre d'écho. L'exposition rassemble les amis qui échangent et boivent des bières, viennent à Aubervilliers depuis chez eux, depuis Paris, ou depuis Poush à côté. L'exposition est alors gratuite et on y vient les mains vides, on se regarde, on se photographie, on s’identifie, on se parie. On regarde, on va se coucher très tard. On ne fait que passer, il suffisait de sonner.-

Extrait d'un texte de Clare Mary Puyfoulhoux dans Point Contemporain