Matérialisations, auras spectrales, idéoplasties et sécrétions médiumniques se sont raréfiées dans les années trente, avec le déclin des séances spirites. Sortant du silence, le cinématographe entraînait peut-être l’obsolescence des communications humaines avec l’au-delà. Pourtant des pratiques expérimentales produisent encore des entités étranges à l’époque de l’intelligence artificielle. Quelques pièces sont réunies ici, cristallisées en images, en objets, parfois perceptibles au seul état de flux. Intuitions, accidents de manipulations ou aboutissement de processus complexes, radioactifs, biochimiques, psychoacoustiques, ces formes portent une part de mystère. De tels artefacts sont souvent expliqués par un jeu perceptif, une quête esthétique, ou encore des relations sociales. Devant la variété des manifestations et l’ampleur des forces en présence, ces explications sont insuffisantes. L’exposition fait l’hypothèse d’une influence métapsychique sur l’existence de tels phénomènes. 

Avec Sandrine Barbeaux, Pierre Bastien, Vincen Beeckman, Louise Belin, Caroline Bouissou, Rémi Bragard, Pierre-Laurent Cassière, Paul Chochois, Guillaume Constantin, Honoré Daumier, Vincent Epplay, Marie-Rose Frigiere, Lia Giraud, Julien Maire, Charlotte Morabin, Sarah Mỹ, Marie Perraud, Fred Pradeau, Denis Prisset, David Ramirez, Marie Rebecchi, Bettina Samson, Jean-Baptiste Sauvage, Roman Signer, Sister Iodine, Christophe Tarkos, Julien Tiberi, Tatiana Trouvé, Patrick Van Caeckenbergh et la classe de CE1 C de l’école primaire Arenc Bachas. 

Une proposition de Pierre-Laurent Cassière avec le soutien du FRAC PACA et des Beaux-Arts de Marseille, un établissement de l’INSEAMM.