Au milieu des pins, en résonance lointaine avec le mouvement punk, et son fameux « No future », les artistes de MAXI 4 déclament un « Beau futur ». L’intention est de défier ces temps critiques trop enclins à l’inaction devant l’urgence climatique. En 1976 et 1977 eut lieu un mythique festival punk à Mont-de-Marsan qui attira des jeunes de toute l’Europe, prêts à affirmer une rupture avec le passé, à agir avec les moyens du bord, dans un esprit de contre-culture. Alors qu’en est-il de notre réel désir de changement aujourd’hui ?
Pour MAXI 4, les artistes s’engagent et prennent des risques. Ils assument la place de l’art dans la nature, dans la société, à portée de tous, quitte à intriguer et à faire débat. Ici l’art ne flatte pas. Il arrive à rebrousse poils pour faire dévier nos habitudes, en quête d’une harmonie nouvelle dans un monde en crise. Ces gestes artistiques, sensibles et sauvages, parlent d’un futur où l’humain reconsidère son statut. Alors il est question d’animal, d’énergie, de révolte, de peur, de consommation, de nature… Mais les oeuvres sont surtout des débuts d’histoires, de fictions à inventer pour se projeter dans l’avenir.
L’art est là, dans cette forêt, pour engager des conversations, pour secouer nos pensées, pour s’émerveiller, qui sait. Tout au long de l’été, des visites commentées et un programme d’ateliers ouverts à tous permettront aussi de dialoguer, de rencontrer des artistes et de s’initier à différentes disciplines. MAXI 4 est l’occasion de fréquenter la création actuelle, de s’habituer à des formes nouvelles, de parler de culture et de son rôle dans les enjeux d’aujourd’hui, pour penser un beau futur.

Parcours artistique avec Laurent Le Deunff, Lionel Scoccimaro, Karinka Szabo-Detchart, Jeanne Tzaut.