Françoise Pétrovitch propose une installation suspendue au-dessus du bassin du jardin du Petit-Palais, comme une lanterne dans un jardin luxuriant. L'image vient, se fixe, repart ou se reflète dans l'eau noire. Se laisser pousser les animaux est l'expérience d'une métamorphose entre le végétal, l'animal et l'humain qui, ici, cohabitent et fusionnent. Les jeux des figures, des couleurs, des matières, et des changements d'échelle créent une relation subtile et complexe entre le dessin, la danse et le son. La vidéo glisse et dérive, fluide, portée par les ressacs d'un son hypnotique. Le monde qui se déploie ici est celui d'une nature dérangée où des vestiges d'animalité - os, queue de renard argentée, gant-patte démesurée - sont abandonnés. Dans cet univers instable, ils sont une invitation à créer de nouvelles chimères.

Dessins, vidéo, costumes : Françoise Pétrovitch
Vidéo, son, lumières : Hervé Plumet
Chorégraphie : Sylvain Prunenec
Danseur : Clément Lecigne

3 octobre 2020 19h - 02h