Le propos de l'exposition est de révéler l'univers plastique très singulier de l'artiste, composé essentiellement de figures humaines juvéniles et d'animaux multiples (oiseaux, loups, cerfs, belettes, chiens, chats, lapins). Ses histoires apparemment naturelles sont en fait sur-naturelles, mythiques et fantastiques.
Au-delà de l'apparente simplicité du dessin, naissent en effet d'étranges mondes flottants dans lesquels il est tentant de plonger et dont on sort charmé. Car Françoise Pétrovitch agit comme un chamane, hybridant le monde animal avec le monde humain, préférant une certaine pureté de la nature à l'asphyxiante organisation sociale. Il en résulte des formes d'abstraites qui servent de liant entre les figures humaines, jusqu'à recouvrir toute la surface d'univers colorés d'eau et de lumière.
C'est par le lavis (encre et couleurs diluées dans l'eau) qu'elle a forgé sa réputation. Cette technique lui permet de créer un monde d'enfants et d'adolescents perméables à toutes les tentations de marginalité et de postures ambiguës : rassemblements secrets, actes inavouables, rêves impossibles, cruauté innocente.
Pour la première fois dans une exposition, aux côtés de ses lavis les plus récents, elle présente deux triptyques et un polyptyque ainsi qu'une vingtaine d'huiles sur toile, technique picturale qu'elle réinvestit depuis plusieurs années.

Une vidéo sonorisée intitulée Le loup et le loup, d’une durée de 4’44’’, sera diffusée en boucle dans l’espace d’exposition. Réalisée en collaboration avec Hervé Plumet, cette vidéo anime une série de dessins de l’artiste. Cette œuvre a été présentée en 2012 au French Institute-Alliance Française de New-York.
Pour l’exposition, l’artiste a réalisé deux grands dessins muraux spectaculaires, dont un de 7m².