Hippolyte Hentgen désigne une entité artistique curieuse dont le nom composé d’un prénom grec (dompteur de chevaux) associé à un patronyme luxembourgeois est issu de la rencontre entre les artistes Gaëlle Hippolyte et Lina Hentgen.

De cette hybridation nominative inaugurale, la production artistique de ce personnage à quatre mains se manifeste à travers le mixage d’images reproduites qui sont choisies, samplées, remaniées, associées, confrontées, assimilées selon une pratique du dessin qui s’envisage tel un moteur joyeux (HH, 2009).

Hippolyte Hentgen manipule(nt) et recycle(nt) ainsi les signes d’une production visuelle proliférante populaire et savante dont les sources sont multiples, aussi bien artistiques, scientifiques, cinématographiques ou publicitaires, avec humour, plaisir, virtuosité, complicité et dérision. Ce faisant, leurs compositions désacralisent ces représentations premières aux origines hétérogènes en leur offrant une nouvelle part de mystère, sous la forme de rébus énigmatiques. Si le lien qui traverse cette multitude d’images est le traitement par le dessin, cette pratique se prolonge par ailleurs quelques fois dans des sculptures, des wall drawings et des formes théâtrales.