Cette première exposition personnelle consacrée à Hippolyte Hentgen à Paris marque l’étourdissante arrivée sur le devant de la scène française de cet artiste à quatre mains, travaillé par Gaëlle Hippolyte et Lina Hentgen.
Prête à faire manger les pissenlits par la racine à toute tentative de rapprochements stylistiques, cette œuvre se réalise à travers une pratique effrénée, explosée du dessin et des volumes. Des sculptures aux installations en passant par les œuvres sur papier, sur bois ou sur tissu, Hippolyte Hentgen s’amuse à multiplier les pistes d’un héritage artistique manifestement revendiqué. Aussi ne cache-t-elle pas son admiration illimitée pour Jim Shaw autant que pour la peinture de Öyvind Fahlström, Philip Guston, Ernest T. que pour l’œuvre sculpturale de Richard Artschwager, Paul Thek ainsi que pour les écrits d’Auguste Blanqui. Mais loin d’être passive et de se limiter à un exercice de style, cette admiration tire des fils d’une insoumission commune à l’austérité et au consensus.  

L’exposition présentée à Semiose galerie à partir du 3 septembre prochain rassemblera un corpus d’œuvres récentes. Pour nous emporter loin dans sa ronde frénétique.
Cette œuvre singulière a largement été remarquée à l’occasion du Salon du Dessin Contemporain 2010 ainsi qu’au Parvis, Centre d’Art Contemporain de Tarbes, au Musée des Abattoirs, Toulouse ou encore à la Fondation Cartier, Paris. Gaëlle Hippolyte est née en 1977 et diplômée de l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Lina Hengten est née 1980 et diplômée de l’école nationale supérieure d’art de Nice, Villa Arson.