L'image est lente à venir, et pourtant c'est son caractère d'évidence qui la fixe, lui donne de la vivacité. Sans cesse combiner ce qui peut se frotter, se tendre, aménager un équilibre boiteux.

Le jeu imprévisible des poids et des vides, bien plus que celui des contrastes et des lumières traditionnel, s'établit au petit bonheur.
Le miracle, s'il advient, est à parts égales fait d'ennui et de hasard. Le voeu, qui serait en quelque sorte l'inspiration, est un phénomène trop irrationnel  pour en risquer une explication. Seul le résultat, issue transitoire parmi d'autres compte (il y a sûrement en amont une faim insatiable d'images imprimées, comme autant de chemins empruntés, de solutions momentanées,  modifiables, réorganisables). Et puis, s'inscrire dans d'autres milieux, pages attachées, et détachées, l'envie du simulacre.