Hein Koh

Influencée par le surréalisme et le Pop art, l’artiste américaine Hein Koh valorise dans ses œuvres l’expérience personnelle, la vie quotidienne et la sincérité des sentiments qu’elle traduit dans des formes candides et équivoques. Diplômée de l’université de Yale en peinture, Hein Koh bifurque en 2011 vers le volume, produisant de grandes sculptures en textile, qu’il lui arrive de chevaucher nue. Elle contrebalance ainsi par une pointe de perversité son répertoire kitsch d’arcs-en-ciel, étoiles et cœurs, qu’elle dote d’un caractère humoristique et érotique.

Opérant un retour significatif à la peinture depuis la pandémie de 2020, elle embarque ses avatars végétaux dans des développements narratifs inspirés de l’air du temps, chroniquant l’angoisse et l’ennui du confinement. L’émancipation féminine par l’outrance, l’humour burlesque, le renversement du statut d’objet en sujet à travers une sexualité assumée, sont quelques-unes des stratégies sémiotiques de Hein Koh.

En une quinzaine d’années de pratique, Hein Koh a été invitée à participer à de nombreuses expositions personnelles et collectives, notamment orchestrées par ses amis artistes – Julie Curtiss, Ryan Travis Christian ou Austin Lee – chez Anton Kern ou Jeffrey Deitch à New York (US) entre autres, et partageant l’affiche aux côtés des nouveaux figuratifs américains tels qu’Eddie Martinez, Emily Mae Smith ou Louis Fratino. En 2019, elle a exposé un grand ensemble d’œuvres dans les vitrines du Rockefeller Center à New York (US).