Szabolcs Bozó

L’œuvre de Szabolcs Bozó évolue essentiellement dans le champ du dessin et de la peinture. Totalement décomplexée, son iconographie assume un côté régressif et joyeusement potache, dont le revers subversif affleure sous une apparente innocence. En quelques années, Bozó s’est forgé un style reconnaissable entre tous. Ses créatures zoomorphes de couleurs vives s’inscrivent sur un fond blanc pas toujours très net, mais qu’importe, l’essentiel est de communiquer l’énergie, le foisonnement, l’humour.

Peints en grands formats, ses personnages semblent pourtant toujours à l’étroit dans leur cadre, comme gonflés d’un excès de tendresse. Considérée dans son ensemble, l’œuvre égrène une galerie de créatures attachantes, aux regards très humains, trop humains.
L’œuvre singulière de Bozó flirte délibérément avec les marges et s’élabore dans le lignage du mouvement CoBrA (Alechinsky, Appel, Jorn) pour ses figures, ou encore de Franz West, pour son esprit. Des rapprochements de registre et de style peuvent également être décelés avec l’art brut ou la bad painting contemporaine (Joe Bradley, Spencer Sweeney, etc.).

Szabolcs Bozó (né en 1992 en Hongrie) vit et travaille à Londres. Il est régulièrement invité en résidence notamment à la L21 x Camper Foundation à Palma en Espagne (2018) et à Los Angeles en 2020. Ses œuvres ont été exposées dans des foires d’art à l’instar de ARCO Madrid en 2019, et dans des expositions collectives comme « I’m Trying to Explain » à L21 Gallery (Palma, Espagne, 2019). L’exposition que lui consacre la galerie Semiose en 2020 est la première en France.