Steve Gianakos

L’artiste new yorkais Steve Gianakos (né en 1938) commence à développer son langage artistique au milieu des années soixante, dans un contexte d’explosion du pop art d'un côté et d'apparition de l'art minimal de l'autre. De la ligne claire de ses peintures des années 1970-80 aux collages photocopiés qui se sont démultipliés par la suite, le trait est constamment resté précis et sobre, distillant ses vérités triviales avec une efficacité visuelle digne de la réclame. Si Gianakos pioche en artiste Pop dans des réservoirs divers – comics adultes ou livres pour enfants des années 1950 entre autres – et s’abreuve autant de références à Dada qu’au surréalisme, il couronne le tout d’une attitude punk ouvertement érotique et gore, qui lui vaut le qualificatif d’underground. Les scènes les plus obscènes, cocasses ou cruelles sont décrites avec un style naïf de bandes dessinées vintage, dans une joyeuse entreprise de sape de l’American Dream.

Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques et privées parmi lesquelles le MoMA, New York (USA), le Guggenheim, New York (USA), le Whitney Museum, New York (USA) et le CNAP, Paris (FR). Exposé dans les années 1970 et 1980 à PS1 New York, chez Metro Pictures, Marian Goodman ou Barbara Gladstone, Gianakos a participé ses dernières années à des expositions collectives au MoMA, au Brooklyn Museum, au Queens Museum à New York ou encore au Bonnefantenmuseum de Maastricht aux côtés de Richard Artschwager, Peter Saul et John Wesley. En 2017, le Musée des beaux-arts de Dole (FR) a consacré une large rétrospective à son œuvre.