La bascule du corps fantôme, terme emprunté au champ lexical de l’hypnose ou de la relaxation pour désigner le phénomène de sortie de corps, est une exposition invitant à envisager l’ensemble des œuvres présentées comme un vaste corps, une « sculpture en négatif », qui se révèle dans les murs du Portique. Le white cube, un bloc vide à l’origine, se remplit d’un ensemble de pièces, déroulant un nouveau fil narratif. Le display d’exposition imaginé par Laurent Le Deunff consiste en une relecture de pièces présentées du 30 juin au 1er octobre aux Sables d’Olonne, sous la croisée de l’abbaye Sainte-Croix et à l’abbaye Saint-Jean d’Orbestier. Le titre traduit la volonté de l’artiste de survoler son exposition précédente et de prendre de la hauteur pour renouveler le regard porté sur des œuvres déjà exposées.
Pour son exposition au Portique, l’artiste propose de dérouler un fil visuel, une balade dans ses pièces, dans la nature, sa nature réinventée, reconstituée et faite de pièges, leurres et simulacres. « On voit ce que ça n’est pas. »